Le Fondeur de Son, en un geste joyeusement impulsif, a proposé à nato une soirée commune. Dans un mouvement tout aussi gai et primesautier, nato a accepté l’invitation. Une soirée label co-organisée par LFDS Records et nato, sous forme d’un double plateau de musiques créatives représentant les univers des deux labels.
Nato invite le groupe Riverdog, Le Fondeur de Son le groupe Le Bal Pourri.

Biberonnés par un flot de musiques allant du jazz au harsh noise en passant par le hip hop, le punk, la chanson, et toutes sortes de musiques pourfendant les frontières sans se soucier des extrémités, les deux jeunes franco-américains de Riverdog se sont fait une place sur les scènes noisy des Twin Cities (Minneapolis et Saint Paul-Minnesota) dès la sortie de leur première cassette parue sur leur propre label Eyemyth en 2017.
Alors que Jack Dzik se révèle batteur au tempérament singulier (il est élève de JT Bates et tient les fûts avec le groupe punk Hellish View ou le trio jazz Bastard Sycamore ), Léo Remke-Rochard promène ses impressions électriques en donnant de la voix. Le cinéma, la littérature, la philosophie et les bruits du monde nourrissent leurs urgences. Ils revendiquent « un son qui se contente de ses outils pour mener la musique vers un champ d’intimité nécessaire ». Leur écoute du monde est inquiète et la réponse impérative.
Ils citent volontiers Coil, Sun Râ, Ice Cube, Keiji Haino, Albert Ayler, Casey, Sage Francis, les cinéastes Derek Jarman, Alain Guiraudie, Toshio Matsumoto, Kenneth Anger, Raphaël Jacoulot, Jean-Luc Godard ou encore les lectures de Michel Foucault ou Italo Calvino. Ils se sont rencontrés au collège et, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ont créé leur propre label Eyemyth. Les deux gaillards, adeptes du DIY, organisent aussi des soirées underground en divers lieux de Minneapolis. Jack Dzik passe alors ses samedis à travailler chez Extreme Noise, célèbre disquaire de Minneapolis, organise des concerts, joue dans plusieurs groupes et Léo Remke-Rochard exprime ses mots dans des soirées de poésies ou de slam open mic (deux fois finaliste de Truartspeaks, réunissant des poètes et slameurs de tous les USA). Sous le nom de Skuury, il se produit en solo et rappe sous celui de Squirms. Ensemble ou séparément, on a pu les voir et entendre avec Black Rain, Ursus Minor, Nathan Hanson, Jean-François Pauvros, Crepuscular, Jean-Marc Foussat.
En janvier 2020, ils se rendent à Paris pour enregistrer Fallen Chrome avec Jac Berrocal qui fait forte impression. Riverdog enregistre un titre avec la chanteuse Anamaz la même année puis un avec cette dernière l’abum Une longue année qui paraît en avril 2023.

Faire tomber le masque qui dissimule nos pensées
Raconter par le langage du son nos paysages mentaux
Refuser tout conformisme, nier toute règle figée
Se jouer des clichés, déjouer les automatismes
Faire entendre des sons rares et méconnus, parfois violents
S’opposer en acte à une culture de masse hyper-formatée
Hurler rageusement par provocation, par jeu, par hasard
Entrevoir autre chose, imprévisible, sans cesse renouvelé
Chercher à atteindre d’autres états de conscience
Réapprendre à danser à l’envers
Comme dans le délire des bals musette…
Entretenir une certaine quête de la liberté, qui évolue, voyage…
Être dans une forme d’expression de nos êtres, façonnés par cet environnement collectif et fou, beau parce qu’il le faut… et uniquement pour cela.
Appelez les Jnouns (les esprits de la folie vraie, du respect de la folie vraie, du combat, de la création, de la vérité, de la lutte, du partage et de pleins d’autres choses qu’on ne sait pas encore…)
Proposant une musique improvisée radicale et libre inspirée par le Free Jazz, le Noise, la musique traditionnelle et toutes les choses sonores qui peuvent habiter le monde, Le Bal Pourri est un duo né en 2008 qui a sévi dans les caves et squats parisiens de manière souterraine et confidentielle pendant une décennie. Ils remettent le couvert aujourd’hui en invitant Makoto Sato à la batterie, compagnon régulier du duo.